La Sega Game Gear : la console qui a le plus marqué mon enfance

La Sega Game Gear : la console qui a le plus marqué mon enfance

Crédit photo : Wikipédia

Mon histoire avec les jeux vidéo, en fait presque tous mes choix dans la vie, a toujours été profondément ancrée dans l'idée de liberté. Pour les jeux vidéos, je ne parle pas la liberté d'un monde ouvert infini, mais bel et bien la liberté de pouvoir emporter mes jeux favoris partout avec moi. 

Bien avant l'ère des cellulaires et des tablettes, avant même que les consoles portables ne deviennent des extensions omniprésentes de nos vies, il y avait la Sega Game Gear. Une console portative mythique offrant un écran couleur lumineux et ayant une forme distinctive. J'ai tellement de bons souvenirs avec, si tu en as eu une toi aussi quand tu étais jeune, tu te souviens probablement toi aussi du sac de transport, du "battery pack" et de la loupe pour agrandir l'écran. Bref, le "couch gaming" a toujours eu une saveur particulière pour moi, celle du confort et de la convivialité. Malgré le fait que je suis un grand fan de la franchise Nintendo, c'est vraiment la Game Gear qui a initié ma passion pour les jeux vidéos.

À propos de la Sega Game Gear

Le lancement de la Sega Game Gear, en 1990 au Japon et en 1991 en Amérique du Nord et en Europe, a été un événement majeur dans le monde du jeu portable. Sega, alors en pleine bataille avec Nintendo sur le marché des consoles de salon avec sa Mega Drive (Genesis aux États-Unis), a cherché à répliquer le succès fulgurant de la Game Boy. Sur le papier, la Game Gear avait tous les atouts pour détrôner sa rivale monochrome. Elle arborait un écran LCD couleur rétroéclairé de 3,2 pouces, une prouesse technologique pour l'époque, offrant une palette de 4 096 couleurs et la capacité d'afficher jusqu'à 32 couleurs simultanément. En comparaison, la Game Boy n'offrait qu'un affichage en niveaux de gris. De plus, la Game Gear était dotée d'un processeur Zilog Z80 cadencé à 3,58 MHz, plus rapide que celui de la Game Boy, et proposait une sortie vidéo permettant de jouer sur un téléviseur grâce à un adaptateur. Son design, qui rappelait une Mega Drive miniature, était également très attrayant.

Cependant, malgré ses spécificités techniques impressionnantes, la Game Gear a été confrontée à des défis de taille. Son principal talon d'Achille était son autonomie. Avec six piles AA, elle ne fonctionnait que pendant 3 à 5 heures, une durée de vie bien inférieure à celle de la Game Boy et de ses 10 à 15 heures avec seulement quatre piles. Ce facteur, combiné à un prix de lancement plus élevé (environ 150 dollars contre 90 dollars pour la Game Boy), a freiné son adoption massive.

Malgré ces obstacles, la Game Gear a su se forger une ludothèque respectable, offrant une grande diversité de genres. Parmi les jeux les plus populaires, on retrouve bien sûr les titres mettant en scène la mascotte de Sega : Sonic the Hedgehog, Sonic the Hedgehog 2, et Sonic Chaos. Ces jeux, bien qu'adaptés de leurs homologues de console de salon, offraient une expérience de jeu rapide et colorée, parfaitement adaptée au format portable.

Au-delà de Sonic, d'autres titres ont marqué l'esprit des joueurs. Streets of Rage proposait un beat'em up captivant, tandis que Columns, un jeu de puzzle inspiré de Tetris, était un excellent passe-temps. Shinobi et Mortal Kombat offraient des expériences d'action et de combat intenses, tandis que The X-Men et Disney's The Lion King exploitaient des licences populaires avec succès. Des jeux comme Dr. Robotnik's Mean Bean Machine (une variante de Puyo Puyo) et Ecco the dolphin ont également contribué à la richesse du catalogue. La Game Gear a même eu droit à des adaptations de jeux de sport et de courses, prouvant sa polyvalence.

L'histoire de la Game Gear est celle d'une concurrente ambitieuse mais finalement éclipsée par la suprématie de la Game Boy. Produite jusqu'en 1997, elle s'est vendue à environ 10,62 millions d'unités à travers le monde, un chiffre respectable mais loin des plus de 118 millions de la Game Boy. Malgré cela, la Game Gear a laissé une empreinte indélébile sur une génération de joueurs, dont je fais partie. Elle a prouvé qu'une console portable pouvait offrir une expérience de jeu en couleur riche et immersive, posant les bases pour les futures générations de consoles portables.

La Sega Game Gear en 2025... oui oui, en 2025!

Aujourd'hui, mon amour pour cette console n'a pas faibli.

Bien au contraire. Je trouve une joie immense à redonner vie à cette console classique qui a tant marqué mon enfance. Cependant, pour quiconque souhaite se lancer dans la restauration d'une Game Gear, il est important de connaître les problèmes courants. Le plus fréquent, et de loin, est la défaillance des condensateurs. Avec le temps, ces composants internes ont tendance à fuir, corrodant le circuit imprimé et entraînant divers dysfonctionnements : perte de son, écran sombre ou inexistant, distorsion ou absence totale de l'image.

Le remplacement de tous les condensateurs est une opération quasi obligatoire pour toute Game Gear qui n'a pas été entretenue. D'autres problèmes peuvent inclure des problèmes avec l'écran LCD lui-même (lignes manquantes), des interrupteurs d'alimentation défectueux ou des connecteurs de cartouche sales.

Malgré ces défis techniques, le plaisir de voir un écran Game Gear s'illuminer à nouveau avec des couleurs vives, le son distinctif des jeux Sega résonner, est une récompense inestimable. C'est plus qu'une simple réparation ; c'est un acte de préservation, un hommage à la machine qui m'a fait découvrir la magie du jeu portable et qui continue, des décennies plus tard, à éveiller mon âme d'enfant.

Et toi, quel est la console qui a le plus marqué ton enfance?

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